Chers amis et pauvres Pèlerins du Roi,
DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS O
Conseil d’une mère : Promesse d’une mère !
Comme Notre-Dame le faisait sur terre, qui « conservait avec soin toutes ces choses, et les repassait dans son coeur » (Luc 2, 19), mémorisons, repassons et méditons AVEC SOIN le message de Pontmain.
Nous ne le faisons pas assez !
Repassons… c’est-à-dire conférons avec nous-même, cherchons à en discerner le sens, le vrai sens, celui que l’on ne comprend pas tout de suite… le sens caché (c’est la définition exacte du mot mystère). En fait réfléchissons, avec notre raison bien sûr, mais surtout AVEC NOTRE COEUR. C’est seulement alors que celui-ci peut totalement s’imbiber de l’action et de la volonté divine « pour comprendre et aimer ce qui est bien » et s’ajuster parfaitement au « Dieu Qui instruit le coeur des fidèles par la Lumière du Saint-Esprit », le Divin Époux du coeur de Notre-Dame Vraie et Unique Reine de France.
… EN PEU DE TEMPS !
J’ai déjà expliqué dans la Supplique la raison du « en peu…» et le non emploi de « dans peu… » (en page 20 de la 1ère partie) : C’est l’imminence de la réponse de Dieu…
Imminence ? Oui, mais priez… ! comme le répondit Eugène Barbedette aux villageois présents (en page 24 de la 2nde partie) qui se réjouissaient déjà de la fin de la guerre.
OUI, MAIS PRIEZ !
La France et son Roi ont absolument besoin de vous.
C’est pourquoi, je réitère ma demande à tous les pèlerins de la Supplique… Je vous en supplie moi-même ! Quand vous aurez à choisir lors d’un 17 du mois entre la Supplique et une autre manifestation en d’autre lieu, sûrement fort justifiée d’ailleurs, si votre devoir d’état n’est pas en litige,… alors votre devoir d’état de Francs est de choisir votre présence à Pontmain… pour diminuer cette attente.
De grâce, que votre choix ne devienne pas cause de la lenteur du retour du Roi !
Chouandecoeur
Les litanies de la Sainte Vierge
Chaque mois à Pontmain, au cours de la Supplique, nous récitons les prières qui ont été dites le soir de l’apparition du 17 janvier 1871. Nous allons nous arrêter sur les litanies de la Sainte Vierge et particulièrement sur Notre Dame du Bon Conseil.
Lors de l’invocation « Jésus Christ exaucez-nous », la banderole blanche donnait sa réponse d’espérance : « DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS O », et après ce dernier mot « Temps », s’est formé un gros point semblable à un soleil d’or ayant la hauteur des lettres.
Notre Dame du Bon Conseil !
Quel beau vocable, la Mère aimable et admirable ne peut donner que de bons conseils à toutes les âmes qui les lui demandent avec une filiale confiance. Méditons ce beau titre ; il est très ancien, puisque dès le cinquième siècle une église fut érigée à Genazzano, non loin de Rome, sous le vocable de Notre Dame du Bon Conseil. Constantin, devenu empereur, avait cédé par donation perpétuelle, le territoire de Genazzano au Pape saint Sylvestre. Son successeur le Pape saint Marc bâtit une église dédiée à la Vierge sous ce vocable
Elle nous adresse cette maternelle invitation : « Écoutez-moi, mes enfants ; bienheureux ceux qui suivent mes voies ».
Ne soyons pas surpris que la Sainte Église ait approuvé une fête spéciale en souvenir de l’apparition miraculeuse de 1467, dans l’église de Genazzano, où elle est encore de nos jours en grande vénération. Cette sainte Image se trouvait à l’origine à Scutari dans l’église de l’Annonciation, qu’elle avait quittée, transportée par un nuage, à l’arrivée des Turcs en Albanie. Des millions d’exemplaires de cette belle image de la Mère du Bon Conseil ont été répandus dans le monde entier ; mais aucune n’égale l’original de Genazzano. Plus on contemple cette divine Mère tenant dans ses bras l’Enfant-Jésus, et plus on l’admire.
L’ensemble de l’Image reproduit admirablement ce texte sacré : « sa main gauche est sous mon menton et sa main droite m’embrasse » (Cant, II, 6). Selon le témoignage de nombreux témoins oculaires, la physionomie de Notre Dame change parfois devant ceux qui l’invoquent et semble répondre à leur filiale confiance.
La dévotion des Papes
Beaucoup de Souverains Pontifes eurent une grande dévotion à Notre Dame du Bon Conseil. Paul II ordonna une enquête dès que la sainte Image fut connue à Rome, Sixte IV, à peine devenu Pape, montra une intense dévotion au nouveau sanctuaire.
Saint Pie V montra également une grande dévotion à la Mère du Bon Conseil, et Marie l’en remercia en lui faisant trouver, à l’ombre même de ce sanctuaire, pour commander sa flotte dans l’expédition de Lépante, Marc Antoine Colonna, seigneur de Genazzano (7 octobre 1571) ; des drapeaux ennemis et des morceaux de vaisseaux ornèrent longtemps le sanctuaire.
Innocent XI à peine avait-il couronné la sainte Image que Sobieski remportait la victoire à Vienne le 12 septembre 1683. Les Papes suivants continuèrent à embellir le sanctuaire de la Madone. Le grand Pape Benoît XIV donna par son Bref du 2 juillet 1753 son approbation à la « Pieuse Union ». Pie IX célébra sa première messe devant un autel qui lui était dédié et il avait toujours près de lui la belle Image de Genazzano.
Léon XIII imita ses prédécesseurs, et dès son enfance, il eut la dévotion à celle que l’on appelle la Madone des Papes. Il lui dédia la chapelle Pauline du Vatican et y plaça une copie de la Mère du Bon Conseil. Lors de son Pontificat, il approuva en 1884 un nouvel office avec messe propre pour le jour de sa fête. En 1893, il daigna approuver le Scapulaire de Notre Dame du Bon Conseil. En 1903, il érigea le sanctuaire de Genazzano en Basilique mineure par un Bref apostolique. Son dernier acte fut d’ajouter aux Litanies de la Sainte Vierge cette nouvelle invocation : « Notre Dame du Bon Conseil, priez pour nous. »
Lorsque les voyants de Pontmain furent interrogés, on leur montra plusieurs portraits de Madone, et ils trouvèrent une ressemblance à la Madone du Bon Conseil.
Les voyants de Fatima avaient coutume de prier et de mettre un cierge chaque dimanche devant l’Image de Notre Dame du Bon Conseil, qui se trouvait dans leur église.
En France, au XIXème, le Père Bellanger (1861-1902) fut «l’Apôtre du Rosaire et de la Sainte Image de Notre-Dame du Bon Conseil ». Il aima tendrement cette Madone et obtint par son intercession des grâces innombrables. Il plaça cette sainte Image dans la chapelle de l’oeuvre militaire et le 6 mars 1898 eut lieu le couronnement de la Madone. Il mourut le 15 août 1902 au son de l’Angélus du soir comme il l’avait souhaité.
Recourons souvent à la Mère du Bon Conseil, conservons près de nous sa belle Image pour mieux l’invoquer. Ses conseils maternels dissiperont tous nos doutes et nous indiquerons les mesures à prendre pour bien accomplir nos devoirs. Honorons la Sainte Vierge, sous ce titre, qui répond à un besoin particulier, le manque de Bon Conseil dans le monde. À Elle seule est réservé le pouvoir d’écraser toutes les hérésies dans toutes les époques.
« Mère du Bon Conseil, priez pour nous »
Marie-Espérance