
Certains d’entre vous connaissent bien les prophéties sur le Grand Monarque, et en particulier celles du curé de Maumusson (Maine-et-Loire) Monsieur l’Abbé Souffrant (1755-1828).
Il a prophétisé principalement sur le retour du roi de France, alors que l’on était en pleine Restauration, ce qui est déjà étrange en soi. Et dans ses prophéties (1827) il existe une phrase énigmatique qui indique que lorsque ces événements arriveront, la France sera sous un régime républicain, ce qui est encore plus insolite puisqu’en 1827 il n’était question ni de révolution ni de république.
Cette phrase, la voici :
« L’année des deux printemps, la République mourra dans l’opprobre () général. »
(Opprobre : Abjection, turpitude, déshonneur.)
A ma connaissance cette affirmation n’a jamais reçu d’interprétation. En tout cas, je n’en ai jamais vu dans quelque commentaires que ce soit sur les prophéties de l’Abbé Souffrant.
Bien sûr, il est tentant de déterminer l’année où la République doit finir et, pour qui cherche une explication de cette courte sentence, la première idée qui vient à l’esprit est d’attendre et de repérer une année où il y aura deux printemps c’est-à-dire définis comme « la période d’une saison ».
Mais cette façon de voir est-elle la bonne solution ?
Assurément non !
Ce qui caractérise une saison par rapport à une autre est, d’une part, la durée et la variabilité du jour (au sens de l’éclairement) et, d’autre part, le temps (au sens météorologique) qui la singularise.
Dans le premier cas, aucune des quatre saisons ne peut être comparable, et encore moins identique, à une autre. Au printemps les jours rallongent, en été ils sont les plus longs, en automne les jours raccourcissent, en hiver ils sont les plus courts. C’est une donnée objective, à la fois physique et cosmologique… Il ne peut y avoir deux printemps dans la même année !
Dans le second cas, l’occurrence de deux printemps dans la même année signifierait que deux saisons sur quatre auraient les particularités du temps qu’il fait au printemps : le printemps lui-même et une autre saison. Or le temps qu’il fait dépend de l’éclairement… et nous voilà ramené au cas n° 1.
Alors ?
Eh bien il faut trouver une autre explication…
Et, il y en a peut-être une autre.
En fait, le même mot « printemps » peut s’appliquer à la Terre (une période des saisons terrestres), comme expliqué plus haut, mais aussi il peut s’appliquer à l’Homme (une des périodes de sa vie).
Les Anciens avaient si bien compris cette correspondance Homme/Nature, qu’ils avaient divisé la vie de l’Homme en quatre saisons, chacune du même nom que celui des saisons terrestres, et chacune d’une durée de vingt ans :
- Le Printemps : Naissance, Enfance, Adolescence
- L’Eté : Age adulte, Force, Plénitude,
- L’Automne : Décours, Déclin, Affaiblissement,
- L’Hiver : Vieillesse, Lassitude, Mort.
Or l’Abbé Souffrant parle de l’avenir de la France. Il parle de son histoire future, et donc de l’histoire des hommes.
C’est l’évocation du « printemps de l’Homme » qu’il faut comprendre.
Il parle de l’épanouissement de cette période, et non… des primevères.
Elle dure 20 ans. Elle fleurit à 20 ans. Elle est fêtée à 20 ans.
Alors, l’année des deux printemps … ?
20, 20 !
… A tous, bonne, sainte et heureuse Année 2020 !
Que meure la République ; que vive le Roi !
Chouandecoeur
Merci pour cette réflexion captivante !….
Bonjour, Voici la fin de l’année des 20 20 . Elle ne semble pas accomplir la prophétie. Peut-être une autre explication, alors que nous venons de voir l’Argentine en délire avec l’adoption de l’avortement libre. Le printemps c’est le retour de la vie après l’hiver qui, lui, est symbole de mort. L’année des deux printemps ne serait elle pas celle qui en plus du printemps de la nature verra la fin de la culture de mort et le printemps du retour à la vie dans les institutions françaises et à leur exemple dans celles d’autres pays ? Espérance.