“LA FORCE DES MÉCHANTS SE NOURRIT DE LA LÂCHETÉ DES BONS” (Saint Pie X)
Conférence du 25 août 2012 au Chapitre de la Charte de Fontevrault par Chouandecoeur
QUIS UT REX ?
Je veux ici m’adresser à tous les royalistes de France, et tout particulièrement aux royalistes « militants », c’est-à-dire ceux qui appartiennent à un quelconque de nos mouvements, qu’ils aient ou non une fonction de membre dirigeant, mais cependant plus spécialement à ces derniers… !
Je veux m’adresser à eux pour qu’ils me répondent sérieusement, sereinement, objectivement, aux trois questions de base suivantes :
- Voulez-vous vraiment, en France, la restauration du Roi ?
- Dans quel laps de temps réaliste est-il possible de la concrétiser ?
- Quels moyens mettez-vous en œuvre actuellement pour la mener à bien ?
Je crains d’obtenir des réponses de la même teneur que celles qui me sont faites habituellement lorsque je pose ces trois questions lors de réunions, de séminaires ou autres commémorations.
Hélas, la tendance générale de ces réponses n’augurent rien de bien solide, ni de la foi, ni de la conviction, ni même du simple désir du retour du roi de nombre des personnes d’abord interloquées par l’audace d’une telle indiscrétion.
Après une rapide réflexion et un inévitable « Oh mais monsieur, n’allons pas si vite !», toutes les réponses à la première question se résument à un « oui, mais… » :
- Oui, mais ça dépend duquel …
- Oui, mais pas un roi absolu !
La réponse à la 2ème question est encore plus vague et se traduit par la classique circonlocution :
« Les français, étant restés si longtemps en République ne sont pas prêts pour accepter un roi.
SI CELA ARRIVE, Il faudra certainement plusieurs dizaine d’années, peut-être 40, 50 ans voire plus ».
Bref, n’ayant aucun calendrier, l’échéance est repoussée aux calendes grecques.
Quant à la troisième question, les moyens annoncés sont toujours partagées entre actions de formation aux principes de base des Lois Fondamentales du Royaume…, à qui veut bien les suivre, ou utilisation des moyens de l’Adversaire c’est-à-dire les outils de la démocratie (élections et accessoires).
Le choix se réduit donc entre une hypothétique prise du pouvoir par une élite convaincue face à une « Masse introuvable », républicaine ou indifférente, mais bienveillante ou apathique, et une « Chambre introuvable », resucée de 1815 ou de 1871, mais composée des « oui, mais… » de la première question…, autrement dit, choix entre coup d’état opportuniste et démocratie couronnée !
Après 223 ans de vécu sur l’acquis de 1300 ans de la royauté bienfaisante de nos pères, politiquement, la France est actuellement temporellement paralysée, je dirai « curarisée ». Humainement, la politique et son environnement sont pleinement aux mains de l’Adversaire, totalement verrouillés, totalement possédés par son esprit, totalement imprégnés de son « non serviam »
Ainsi, aujourd’hui, toutes nos actions politiques, purement humaines, purement temporelles, quelque bonnes qu’elles soient, sont vaines parce que « refusées » dans les esprits de nos contemporains.
Il faut admettre l’évidence : La France s’étant donnée à lui, l’Ennemi est le plus fort !
N’oublions jamais que nous avons à faire en réalité au Prince de ce Monde, donc qu’il est Prince et fait de la politique, comme tous les princes. En fait nous avons la tâche impossible de combattre sa politique sur la France : la politique temporelle d’un Prince angélique…, déchu…, mais qui reste angélique !
Il faut changer de dimension !
MÉTA POLITIQUE ?
Comme dans le mot métaphysique « l’au-delà de la Physique » d’Aristote, le préfixe « méta » est utilisé pour indiquer un niveau d’abstraction supérieur.
Eh bien pour obtenir le retour du Roi, le temps imparti à la Politique est dépassé. Les temps actuels ne sont plus à la Politique !
Pourquoi voulez-vous que subitement les méthodes qui ont échoué pendant 223 ans réussissent en un temps où la confusion et la perversion se sont largement diffusées au plus profond des esprits ?
Je le répète nous avons à faire à plus fort que nous !
Aussi, pour combattre la politique temporelle sur la France de l’entité spirituelle qu’est le Prince de ce Monde, notre seule action EFFICACE est de faire de la Méta Politique, c’est-à-dire faire une ACTION politique (temporelle) par des moyens spirituels (surnaturels) ou faire une action spirituelle pour un but politique…
Quand l’humain s’excuse, le Divin se révèle !
LE CHOIX DU TERRAIN
Pour agir concrètement, l’Ennemi agit par les hommes qui mettent en place, volontairement ou à leur insu, les conditions temporelles de SA politique.
Il fait jouer la France sur SON terrain !
C’est la raison pour laquelle nous sommes toujours vaincus quoi que nous fassions.
Nous devons donc choisir de combattre sur NOTRE terrain !
Maintenant, ne nous trompons pas de combat, ni surtout du choix des armes pour le mener. Non !
Aujourd’hui, à une stratégie de destruction spirituelle d’envergure du Malin, nous ne pouvons, efficacement, qu’opposer la stratégie de défense spirituelle d’envergure de Marie :
Notre terrain ? C’est le terrain de Marie…
à Pontmain !
Une première remarque d’abord pour illustrer cette vérité : Les voyants de Pontmain ont décrit le costume de la Vierge et, en particulier, ils ont précisé qu’Elle portait des chaussons à boucles d’or. C’est la seule fois où Marie apparaît en chaussons. Or, quand met-on ses chaussons sinon quand on est dans son chez soi, dans sa maison, donc sur son propre terrain !
Une deuxième remarque pour confirmer le bien fondé de notre action à engager :
C’est l’annonce prophétique en 1796 de Joseph de Maistre dans Considérations sur la France : « La contre-révolution ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution » ; parole jusqu’à présent toujours mystérieuse et comme voilée… Et puis soudain totalement claire…
Mais oui, par un moyen politique, la Révolution cherche à détruire la Religion… Par un moyen religieux nous devons non pas détruire la Politique (ce serait une révolution contraire), mais restaurer la Politique, (c’est le contraire de la Révolution) ! N’est-ce pas l’essence même de notre action métapolitique ?
LE MOYEN
C’est la Prière du message de Pontmain !
La voilà notre action métapolitique !
Mais elle doit être officielle et publique.
C’est au nom de la France que nous avons voulu nous faire peuple souverain. Nous le sommes ! Malgré nous, pour beaucoup ! Et avec toutes les conséquences ! C’est donc au nom de la France que nous devons réparer ce péché d’usurpation, de vol de légitimité et rendre celle-ci à notre vrai Souverain… Publiquement !
En cette période troublée, beaucoup de français, royalistes ou sympathisants prient pour le retour du Roi. Mais ils restent en petits comités, en petits groupes épars, et souvent en groupes virtuels c’est-à-dire dont chaque membre prie seul, chacun chez soi, au moment de la prière du groupe. C’est très bien, très louable et très utile, et bien mieux que rien du tout. Mais il n’y a pas l’unité requise pour extérioriser la France qui demande son roi au grand jour.
Pour ce qui nous concerne – le retour du roi –
prier ainsi n’est pas suffisant sur deux points capitaux :
Persévérance et Efficacité.
D’abord, je voudrais répondre par avance à ceux qui contestent que la prière soit une action concrète et aussi, disons-le, matérielle et physique. Pour beaucoup, même parmi les chrétiens, surtout parmi les chrétiens, la prière reste une chose éthérée, impalpable… et même virtuelle.
À ceux-là, je voudrais leur dire que prier pour une cause importante est une action toujours exaltante et donc facile au tout début. Mais, bien vite, elle se révèle fatigante et même éprouvante pour le corps et pour l’esprit. Elle impose d’y consacrer de son temps pour passer à l’acte, et toujours pour dire et redire. Prier c’est insister ! Insister est toujours une épreuve.
C’est pour toutes ces raisons que la prière est délaissée comme MOYEN D’ACTION.
En conséquence, je veux répondre à tous ceux qui considèrent que la prière personnelle pour demander le roi est adaptée et suffisante. Ils oublient que, en priant seul, la persévérance s’amenuise et disparaît. On commence à se dire je vais prier un peu plus tard, puis demain, puis… ?
Au contraire, la présence du groupe entraîne l’émulation de tous les membres et dope leur persévérance. De plus, si le groupe est officiel et sa prière publique, elle devient un devoir.
Enfin, l’efficacité de la prière en groupe n’est pas à démontrer. N’oublions pas que notre prière est notre arme. Nous avons à livrer un combat sans merci à l’Adversaire. Avez-vous vu les soldats de Jeanne venir dispersés à la bataille ? Avez-vous vu les soldats de Jeanne batailler chacun de leur côté, sans se connaître, sans implication commune, sans action concertée ?
Encore une fois rien n’empêche de prier seul pour le retour du roi. Cela, c’est fourbir ses armes, les entretenir, les préparer. Mais le combat qui donne le résultat attendu (efficace) est toujours œuvre commune. Ici, le nombre amplifie l’action !
Parlons du nombre.
J’insiste : rappelons-nous qu’à Pontmain nous avons besoin de « petites mains » pour tisser par la prière la robe de Marie, pour que Son Fils Se laisse toucher. (cf. livret Supplique à Dieu pour le retour du roi – pages 26-/27). Nous avons besoin de monde. Nous embauchons pour le roi !
Plus nous aurons de tisserands plus le roi viendra vite, c’est évident !
Et puis j’insiste aussi sur le message du Christ à Marcel Van pour la France :
Ce message est suffisamment clair : plus nous serons nombreux à Pontmain, plus le roi arrivera vite.
Nous, nous avons un calendrier sûr qui nous est proposé par l’Unique Roi de France !
La date du retour du roi dépend donc de nous.
Elle est fonction de notre présence et de notre nombre (les personnes handicapées sont dispensés de présence à Pontmain. Elles prient à l’arrière, comme nous avons pu en discuter).
PONTMAIN – VERDUN DE LA PRIERE !
Je suis bien conscient que venir à Pontmain pour demander le retour du Roi n’est pas facile pour beaucoup, du fait de la distance et du coût que cela exige.
Pour résoudre cette difficulté, voilà ce que nous allons faire :
Nous allons faire de Pontmain le Verdun de la prière pour la France. Nous allons organiser à Pontmain la Voie Sacrée de la prière pour le retour du Roi.
Je rappelle qu’à Verdun, pendant les combats terribles qui s’y déroulaient, il était physiquement et moralement impossible à nos soldats de rester sur ce front plus de quelques jours. Aussi le général Pétain avait-il organisé une rotation rapide des troupes au combat, une véritable noria, avec apport sur le front des troupes « fraîches » pour quelques jours et retour à l’arrière des troupes « usées ». Tous les régiments de l’armée française sont venus combattre à Verdun. Après la Grande Guerre, la route entre Bar-le-Duc et Verdun, utilisée pour le transport des hommes et des matériels, a été appelée la « Voie Sacrée ».
Je ne demande pas de venir à Pontmain à chaque pèlerinage des 17 du mois. Habitant à proximité, j’y fais la permanence pour vous recevoir avec quelques personnes elles-mêmes pas trop éloignées du site.
Mais ne nous laissez pas seuls pour le combat !
Nous devons organiser cette rotation de la prière, avec des gens différents.
Nous devons faire monter les français en ce lieu pour demander le Roi sans interruption
Aussi, quand quelqu’un aura décidé de venir, qu’il amène avec lui une personne digne de confiance parmi ses connaissances. Celle-ci reviendra en amenant elle-même quelqu’un de nouveau… non pas plusieurs personnes, mais une seule. Et de lui expliquer cette règle,… et ainsi de suite. Peu à peu les royalistes, d’abord, puis les autres français monteront au front de la Supplique à Dieu pour le Retour du Roi… et le nombre nécessaire de prières à Dieu (Cf. message du Christ à Marcel Van) pour sauver la France et donner le Roi s’incrémentera tout seul.
Notre premier objectif est de recevoir au moins 12 personnes différentes par mois.
Et puis si nous nous y mettons TOUS, avant 5 ans le Roi sera là !
Chouandecoeur
En la Saint-Louis, le 25 août 2012
—————o—————
Pingback: Dans la lignée des PRIERES à Pontmain POUR LE RETOUR DU ROI, le CRIL 17 prêche pour une voie sacrée de prières à Notre-Dame | chartedefontevraultprovidentialisme